Elle ne croit plus au rock’n’roll

Partant de l’argument de la comédie de Henrik Ibsen, 𝘌𝘯𝘯𝘦𝘮𝘪 𝘥𝘶 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦, nous nous sommes lancé·e·s dans l’écriture d’une pièce, volontairement contemporaine, que nous avons intitulée 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘯𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘢𝘶 𝘳𝘰𝘤𝘬’𝘯’𝘳𝘰𝘭𝘭, faisant ainsi référence au destin d’un des personnages, Thelma.

Thelma est médecin, et elle découvre que les eaux qui alimentent l’établissement thermal de sa ville sont polluées par les rejets d’une industrie locale. Alors qu’elle entend rendre publics les faits, elle se heurte à l’opposition de son frère, le maire de la ville, qui, au regard des conséquences financières que cela entraînerait, lui demande d’étouffer l’affaire. Mais Thelma compte bien alerter, au nom de l’intérêt général, l’opinion publique sur ce scandale sanitaire et dans ce but, elle fait appel à ses amis journalistes qui, outre l’amour du rock’n’roll, partagent avec elle des valeurs de courage et d’honnêteté intellectuelles.

Ainsi vont s’affronter deux convictions individuelles, qui ont pourtant le même objectif : défendre le bien-être des habitant·e·s. Quand l’une brandit de bonne foi, le Droit et le Devoir civique, l’autre répond par le Pouvoir et l’Economie.

Commence alors le jeu d’une comédie féroce des opinions et des intérêts. Avec un humour énergique et grinçant, la satire y pointe les magouilles, mensonges et autres intimidations, le rôle des médias, les pièges de la démocratie…

Quelle place dès lors pour la vérité dans un monde pris entre les dangers de l’utopie et les brutalités du réel ?